Le pneumothorax spontanée (PS) est une pathologie bénigne de traitement simple. Toutefois, la survenue de complications aux cours du traitement peut alourdir sa prise en charge. L’objectif de ce travail est de déterminer les facteurs prédictifs de survenue de complications et leurs impacts.
Il s’agit d’une étude analytique rétrospective et transversale réalisée dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle entre janvier 2007 et juin 2017. Nous avons recueilli 160 dossiers médicaux de patients admis et suivis pour un pneumothorax spontané. Nous avons établi leurs caractéristiques épidémiologiques et cliniques, puis nous avons analysé les différents paramètres liés à la survenue des complications. Deux groupes ont été individualisés : Groupe A qui correspond aux patients ayant eu au moins une complication lors de leur prise en charge (27 patients) et un groupe B contenant 133 patients ayant eu une évolution sans complications.
La moyenne d’âge était de 37 ans. Le sex-ratio était de 77H/3F. Quatre-vingt-dix pour cent était tabagique. Le pneumothorax était spontané dans 76 % et secondaire dans 24 % des cas. Le drainage était pratiqué de première intention dans la majorité des cas (84 %). L’exsufflation était pratiquée dans 2 % des cas. 17 % (n=27) des patients ont eu des complications aux cours traitement. Les principales complications étaient dominées par l’apparition d’un emphysème sous-cutané (37 %), les complications infectieuses (30 %), l’œdème à vacuo (22 %) et la chute accidentelle du drain (15 %). Les facteurs associés à la survenue de complications était le sexe féminin (p=0,02) la désaturation (SpO2<95 %) (p=0,02) et le caractère secondaire (p=0,02). La présence de niveau hydroaérique à la radio thorax (p<0,0001) et d’anomalies à la TDM (p<0,0001) influençaient significativement la survenue des complications. La mise en place d’un drain thoracique était la méthode la plus pourvoyeuse de complications (p=0,014) suivie par la chirurgie (p=0,04). La survenue de complications était associée à une durée d’hospitalisation prolongée (groupe A=23,5jours VS groupe B=10jours p<0,001).
Le drainage thoracique constitue la méthode thérapeutique la plus pourvoyeuse de survenue de complications essentiellement d’emphysème sous-cutané. Ces complications sont associées à une durée d’hospitalisation prolongée.
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Publié par Elsevier Masson SAS.